Gabriel Folli

Le plaisir au travail

Commissariat Martine Robin

Vernissage le vendredi 20 octobre 2023 de 18h à 22h
Exposition du 21 octobre au 9 décembre 2023

Dans le cadre de la Saison du Dessin Nord / Sud et du programme de résidences croisées entre le Château de Servières et le Frac Picardie, en partenariat avec la Briqueterie, le Centre Culturel Léo Lagrange, la Ville d’Amiens et Amiens Métropole

 

Né en 1990 à Chauny dans l’Aisne, vit et travaille entre Amiens et Dijon.
Titulaire d’un Master Arts Théories et Pratiques artistiques, représenté par la Galerie La Ferronnerie à Paris, Gabriel Folli entreprend un solide parcours artistique en centres d’art et en galeries à Paris, Lille et Bruxelles, au salon Drawing Now Art Fair et dans plusieurs résidences. Ses travaux sont présents dans des collections privées et dans la collection du Frac Picardie.

«Instantanés Polaroid, visages connus ou non, dessins d’architecture ou croquis évoquant des faits historiques: chaque projet élaboré sous forme de dessins, d’essais visuels ou textuels, et d’installations, restitue une production d’objets à partir de documents, d’archives, de données que je collecte. De l’image transposée au dessin à l’encre, au crayon de couleur ou au fusain sur un grand nombre de matériaux trouvés et peu coûteux, jusqu’au geste du collage, mon travail consiste à dresser un état des lieux du monde actuel, qu’il soit géopolitique, économique, socio-culturel ou artistique, accueillant des mots et phrases issus de l’actualité, empruntés à la poésie ou au cinéma, ainsi que citations et hommages.
Pour reprendre les termes d’Etienne Hatt sur mon travail récent, je développe des systèmes d’hybridation « de procédés et d’images au point de produire les dessins les plus composites qui soient ». Mon travail s’appréhende tel un tout réflexif cheminant au gré d’une récurrence de certains motifs et d’apports nouveaux. Je collecte, inventorie, assemble, construis et déconstruis les formes, joue avec les formats. Se contemple alors une harmonie frôlant le chaos. La déconstruction appelle la renaissance. Cette esthétique du chaos s’appuie sur le rebut et le remploi mais aussi sur un archivage visuel tous azimuts, multipliant les passages entre le passé et le présent, mise en abîme par les Polaroids de vues depuis l’atelier ou du travail en cours. Elle sert « l’enquête sur les violences de nos sociétés », sur les êtres qui souffrent et se sentent abandonnés, ignorés et révoltés. » 

Gabriel Folli 

 

Crédit Photos : Jean-Christophe Lett

Vues d’exposition au Château de Servières