RETOUR DE BIENNALE À MARSEILLE (2012)
SOPHIE GUERRIVE | YOUNES BABA ALI | JEREMIE DELHOME | VINCENT BETBEZE | SEBASTIEN DURANTE | MATHIAS ISOUARD | JRM | AUDREY MARTIN | ARNAUD MARTIN | ARNAUD KWIARKOWSKI | SOPHIE PELLEGRINO | SANDRA LORENZI | MOUSSA SARR | CUBA SUR ECOUTE
17/11 > 22/12/2012
DANS LE CADRE DE DESTINATION MARS, PRINTEMPS DE L’ART CONTEMPORAIN À MARSEILLE
COMMISSARIAT CAROLINE HANCOCK
En 2002, Michèle Sylvander présentait Un monde presque parfait, une exposition personnelle au [mac] à Marseille, qui montrait une série de photographies réalisées à partir d’images découvertes dans les albums de sa mère. Les images du passé se mélangent à celles du présent, rejouées 40 ans plus tard par les nouveaux membres de sa famille. Avec la repetition, son exposition en 2012 à la ga- lerieofmarseille, elle interroge à nouveau le temps qui passe, en filmant sa mère à l’âge de 93ans. En 2015 au Château de Servières, son exposition A mon retour, je te raconte a pour point de départ des documents retrouvés chez sa mère, archives du temps où sa famille suivait un père militaire dans ses différentes missions en Allemagne, au Maroc, en Indochine… A partir de photographies et de ses souvenirs, Michèle Sylvander perturbe la lecture linéaire de ces différents documents liés à l’histoire coloniale. Les temporalités se superposent, les images d’hier deviennent des images d’aujourd’hui, les souvenirs prennent corps.
Michèle Sylvander a imaginé le parcours de cette exposition très spécifiquement pour entremêler une sélection d’œuvres déjà exis- tantes à ses productions inédites. L’objet trouvé et l’archive sont mis à plat et détournés. Les nouvelles vidéos Pourquoi tu pars ? (2015) et La Convocation (2015) dialoguent avec Only You de 1997, par exemple. La photographie est travaillée à la fois de manière classique tel que dans Rouge uniforme (2015), et dans des installations d’images qui ponctuent l’espace.
« Des bobines de film brûlent dans un lavabo dans Disparues (2015). Qu’en est-il de ces histoires ? De cette Histoire ? Michèle Sylvan- der se laisse hanter par différents niveau de narration, par l’inconnu ou l’indicible, le temps d’une exposition. Quelle forme donner à ces bribes reconstruites ? C’est le sujet de l’exposition À mon retour, je te raconte dont la forme tend à naviguer de la figure du père à la figure de la mère, du féminin au masculin ; pour finalement revenir à la question de la relation. L’émotion est à son comble dans les disjonctions et les répétitions diverses. Les apparences et points de vues sont toujours aussi trompeurs. Les conflits d’aujourd’hui sont sur le pas de la porte. »
Extrait du texte de Caroline Hancock, Only You, Michèle Sylvander, dans la nouvelle monographie des éditions P.
Michèle Sylvander développe un travail artistique qui s’appuie principalement sur la photographie mais déploie également ses formes dans l’installation, le dessin ou la vidéo… Ses œuvres problématisent la question du genre, des codes sexuels, du corps politique, social, du rapport à l’autre… L’autoportrait et la vie de famille y occupent une place centrale ; à travers eux, l’artiste affirme le point de vue suivant lequel la proximité de l’expérience personnelle contient une certaine forme d’universalité. Ils disent aussi qu’il y a là le nœud de la construction sociale (le « moi » dans le petit jeu de la cellule familiale comme métonymie du « moi » sur la grande scène du monde). Guillaume Mansart
EXPOSITION
DU 17 NOVEMBRE AU 22 DECEMBRE 2012
HORAIRES D’OUVERTURE
DU MARDI AU SAMEDI
DE 14H À 18H
ET SUR RENDEZ-VOUS
RENSEIGNEMENTS
04 91 85 42 78
chateaudeservières (@) gmail.com
MÉDIATION SUR RÉSERVATION
30 EUROS LA SÉANCE/ 30 PERS MAX
Plaquette de médiation sur demande