Rodéo Sauvage

 

Gilles Pourtier

 

Exposition du 15 mai au 4 juillet 2021

Commissariat de Martine Robin

 

Dans le cadre du Printemps de l’Art Contemporain
Exposition coproduite par le Château de Servières avec le soutien de la Région Sud dans le cadre du dispositif Carte Blanche, du URDLA Villeurbanne, de Pébeo et de Isabelle et Roland Carta

 

 

 

DOSSIER DE PRESSE

 

EXPOSITION

DU 15 MAI AU 4 JUILLET 2021

OUVERTURE : Samedi 15 mai 11h > 18h

HORAIRES D’OUVERTURE :
DU MARDI AU SAMEDI DE 14H À 18H
ET SUR RDV

RENSEIGNEMENTS
04 91 85 42 78
bureau @chateaudeservieres.org
MÉDIATION SUR RÉSERVATION

30 EUROS LA SÉANCE/ 30 PERS MAX
PLAQUETTE DE MÉDIATION SUR DEMANDE

Les conflits se multiplient et les écarts se creusent entre les différents milieux sociaux, pour ne pas dire classe car c’est un mot qu’il ne faudrait plus utiliser. Je l’utilise à dessein car je pense que d’un point de vue personnel, cette conscience de classe est un moteur dans mon processus artistique. J’ai et je continue de créer à partir du milieu d’où je suis issu. Mon environnement familial et ses origines ont fondé mon point de vue, mon regard et ma perception du monde. Et c’est à partir de là que je réalise des formes et que je parle comme artiste. La question de la violence symbolique et réelle comme fondement de l’État me semble émerger de plus en plus même si des penseurs comme Pierre Clastres l’avait déjà clairement théorisé : « Si la société est organisée par des oppresseurs capables d’exploiter les opprimés, c’est que cette capacité d’imposer l’aliénation repose sur l’usage d’une force, c’est à dire sur ce qui fait la substance même de l’État , «monopole de la violence physique légitime».
La société contre l’État, Éditions de Minuit, 1974.

De façon plus actuelle, Pankaj Mishra qualifie notre époque de L’Âge de la colère, une histoire du présent (2019 pour l’édition française). Comment l’être humain capable d’échanges et de discussions en vient à ne plus prêter attention aux mots (aux maux) de son semblable ? La réaction de colère est une émotion que nous n’analysons peu ou pas car nous la qualifions, trop rapidement peut-être, de mauvaise et nuisible. Pour ma part, cette émotion est à la fois moteur et motif de ma création via le filtre d’une analyse critique de ses origines.

«In Nuce-La mission actuelle de l’art est d’introduire le chaos dans l’ordre.»
Minima Moralia, Réflexions sur la vie mutilée
Theodor W. Adorno, Petite Bibliothèque Payot, 2003, p. 298

Gilles Pourtier, 2021

 

Vues de l’exposition © Jean Christophe Lett